3. Où la lune serait blonde...

Ca y est, le transfert est terminé, tonton Cid peut refermer la porte derrière lui.
Hum, visiblement il y a eu quelques ratés mais le service après-vente fait au mieux pour pallier à ces menus mais aussi gros soucis.
Parmi les moindres, je songe notamment aux gestes habituels des gens qui semblaient être à réapprendre. Heureusement, une petite piqûre de rappel contenant un liquide éthéré lié aux mémoires passées a permis à tout le monde de récupérer ses anciens faits et gestes courants, comme s'habiller selon sa classe ou bien aligner proprement et sans effort des sorts de renforcement.
En revanche, plus grave, il y a ceux qui ont loupé la porte.


C'est vrai, y avait du monde, et le système de téléportation saturait un peu, on avait pourtant embauché les bouseux du coin pour rajouter du charbon intensivement, mais visiblement, le résultat ne fut pas optimal.
Gageons que la situation s'arrangera pour nos compagnons et qu'ils nous rejoindront dans les meilleurs délais.
Ah, au fait, je parlais des bouseux... N'y voyez aucune compassion pour ces êtres au nom vert plantés çà et là en ce bas monde, ils vont crever dans neuf mois alors il vaut mieux les oublier dès à présent.
Non mais.

Quant à nous, rah, quant à nous...
Nous voilà en New Eorzea.
C'est... Eh bien... C'est pas merveilleux, extraordinaire, tout ça quoi, vu que ça ressemble pas mal à là où on était avant. Et surtout, on a droit à un nouveau tas de péons aussi actifs (ceci est de l'ironie, vous en conviendrez) que leurs futurs feu jumeaux.

En tout cas, ce monde me plaît, la communauté est sympa, on échange bien plus qu'avant, mon appréhension sur l'afflux d'inconnus (dont tonton m'avait initialement appris à n'accepter aucun bonbon) s'est considérablement atténuée, devant leur convivialité et leur servitude.
Pardon ? Un souci ? J'ai cru entendre quelque remarque, au temps pour moi.

J'ai à présent foi en ce nouveau monde, ces nouvelles terres, ce désert, ces plaines, ces montagnes, cette forêt digne d'un vieux jeu qui consistait à promener un truc rond comme un ballon et plus jaune qu'un citron mangeur de boulettes parmi des fantômes...
Hum, je m'égare. Le plus important, c'est évidemment ce ciel épuré.
Oui, car n'oublions pas que le but de ce transfert était de fuir cette horrible masse rouge s'approchant d'Eorzéa !
Ah, le soleil se couche lentement, j'ai bien hâte de voir cette désormais inoffensive voûte lunaire se dresser devant... moi. Euh... Aaaaaaaaaaaaaaaah... Houston, on a un problème. (C'est un employé de tonton Cid)

Je reviens.

Re. J'ai viré un employé.
Sinon, pour faire simple, c'est la merde. Comme diraient d'illustres inconnus, c'est la cata, c'est la cata, c'est la catastrophe. Ce monde, ben, c'est un monde parallèle, quoi... Une réalité alternative sous forme de copie de l'Eorzéa d'où nous venons.Oui, visiblement Houston avait oublié le correctif à apporter. Le hotfix qui consistait à virer cette masse flamboyante se dirigeant vers nous.
Ca va lui coûter sa prime de licenciement ça.
Grmbl... Tout ce transfert pour rien... Dans neuf mois, cette région va elle aussi être détruite.
Dire que j'avais mis en place tout ce stratagème pour utiliser pleinement mes pots-de-vins durant un an et non neuf mois. Il ne me reste plus qu'à trouver une nouvelle idée pour arranger ça.

Comme sauver le monde.
Moui, pourquoi pas. J'en ai déjà parlé je crois, mais je connais une pom-pom girl qui a contribué à sauver une ville. Et surtout, j'ai déjà rencontré un docteur (dont on demande toujours le nom) qui passe son temps à sauver l'univers à bord d'une cabine bleue.
Alors franchement, qu'est-ce que c'est qu'une région à côté de l'univers.
Je sauverai Eorzéa. Je sauverai notre monde.
Reste plus qu'à trouver un moment de libre pour le faire, mon agenda est bien chargé.